EN QUELQUES MOTS
L'École des Sables a pour principal objectif de participer activement
à la scolarisation des enfants touaregs à l'école de Taboye au Mali.


IBRAHIM NOUS LANCE UN CRI DU CŒUR…
Amis de l’Ecole des Sables, vous qui encouragez et soutenez notre action depuis plus de 6 ans entendez l’appel d’Ibrahim
que nous vous relayons… Vous n’êtes pas sans savoir que la situation au Mali est particulièrement tendue et fait
de nos petits « bleus » des victimes collatérales à de nombreux niveaux. Ils doivent ainsi faire face à :
Une crise sanitaire, une crise humanitaire, une crise alimentaire >>Lire la suite
DERNIÈRES NEWS
Une situation de crise
Créée à Taboye en 2002, l’Ecole des Sables Saint Exupéry répond à un besoin de scolarisation des enfants de familles nomades. Comptant 18 élèves et comme seul enseignant, Ibrahim, à sa création, l’école s’est depuis développée. Elle accueillait ainsi en 2011/2012, 112 élèves dont 42 filles pris en charge par 7 enseignants et permettait de scolariser une première promotion de 4 élèves au lycée. L’école dispose de ses propres locaux et infrastructures construits au fil des années.

Les actions du parrainage :
Au 1er janvier 2012, 23 enfants dont 4 lycéens sont parrainés par 43 parrains et marraines, soit 19 collégiens à Taboye et 4 lycéens à Gao. Grâce à vous, les frais de scolarité de ces élèves sont entièrement pris en charge et le parrainage permet aussi d’améliorer les conditions de vie à l’internat avec :
- sur le plan alimentaire, l’achat de riz, la construction d’un puits pour les besoins en eau potable et pour arroser le potager et ainsi cultiver des légumes pour améliorer le quotidien, le financement de deux vaches pour avoir du lait pour tous les enfants…et permettre ainsi une certaine autonomie alimentaire.
- l’achat de nattes, de moustiquaires, de lampes scolaires, d’uniformes…
- la participation aux frais de déplacements d’Ibrahim en 4X4 pour aller chercher ou ramener les élèves sur les campements, effectuer des sorties scolaires, faire des évacuations sanitaires…

Jusqu’aux vacances scolaires 2011/2012, l’Ecole des Sables a fonctionné au mieux et a pu mener à bien son projet d’éducation. Expérience unique en son genre, elle est citée en exemple dans la politique de scolarisation des enfants de parents nomades, tant par les acteurs de l’éducation nationale malienne que par les partenaires financiers de l’Ecole et les populations bénéficiaires.


Une situation exceptionnelle :
Le Mali vit aujourd’hui une crise politique majeure et l’Ecole des Sables à Taboye en subit les conséquences directes : - les enseignants de l’école ne sont plus payés par l’état malien depuis février 2012 et ont tous fui l’insécurité du Nord Mali,
- la plupart des élèves ont quitté l’école pour partir, avec leur famille, se réfugier en brousse, au Burkina et dans d’autres pays limitrophes. Ibrahim maintient cependant le contact avec eux.
- les examens de fin d’année n’ont pu être tenus,
- l’association connait de grandes difficultés pour transférer de l’argent nécessaire au fonctionnement de l’école depuis la France (banques pillées, ne fonctionnant plus) et assurer un soutien alimentaire (dons en réponse au « Cri du cœur » lancé en avril-mai 2012). Les transferts se font donc au Burkina par le biais des Western Union, moyens de paiements plus sûrs mais aussi plus coûteux.
- l’école de Taboye n’est plus un lieu sûr pour accueillir les élèves…et il impossible d’y maintenir la scolarité des élèves Touaregs mais un gardien, Asséwatane, ami d’Ibrahim, veille sur les locaux de l’Ecole des Sables, surnommée « Petit paradis ».


Une délocalisation temporaire de l’école :
Dans un tel contexte d’insécurité et d’instabilité, la rentrée scolaire n’est pas envisageable à Taboye pour la première fois depuis 2002.
Les initiatives se multiplient de part et d’autre des frontières du Mali, dans les écoles des pays dans lesquels les élèves sont réfugiés (Burkina Faso, Niger, Algérie, Mauritanie).
L’impératif est de permettre à ces élèves de poursuivre leur scolarité et de ne pas perdre leurs acquis, de faire passer aux lycéens les examens nécessaires à l’obtention des diplômes.
Pour sauver ce qui a été construit depuis maintenant 10 ans et ne pas perdre l’espoir que nous avons mis dans l’éducation des élèves Touaregs, l’Ecole des Sables a choisi de se délocaliser momentanément et de poursuivre l’expérience au Burkina Faso, à Ouagadougou, le temps que la situation au Mali se stabilise et qu’il soit de nouveau possible de poursuivre le projet au Mali. L’Ecole des Sables a engagé des démarches auprès du Ministère de l’Education Nationale du Burkina Faso et de tout autre partenaire afin d’obtenir un soutien moral et financier dans cette entreprise de scolarisation d’élèves réfugiés.


Les raisons du choix du Burkina Faso:
- ce pays est frontalier du Mali, et bon nombre des familles de nos élèves y sont réfugiées (camp de Djibo, de Ferrerio). Il est ainsi plus facile de faire déplacer les élèves jusqu’à Ouagadougou.
- le Burkina Faso est un pays politiquement stable. C’est une garantie essentielle pour nos élèves.
- Les structures scolaires à Ouagadougou sont reconnues et ont une bonne réputation.


L’école à Ouagadougou :
Ibrahim a inscrit les élèves dans une école protestante de Ouagadougou qui accueille, les élèves du primaire, collège et lycée de l’Ecole des Sables. Il a ainsi pu récupérer 22 élèves qui poursuivent leur scolarité au Burkina Faso, auprès d’Ibrahim.


De nouvelles conditions de scolarisation :
Ces changements ont un coût :
- l’année scolaire d’un collégien ou d’un lycéen s’élève à 130€ de frais de scolarité annuels,
- l’année scolaire d’un élève de primaire s’élève à71€ de frais de scolarité annuels
A cela s’ajoutent les frais d’hébergement et de nourriture des élèves. Ibrahim va louer une maison de plein pied, à proximité de l’école, dans laquelle il va loger, gérer et organiser la vie quotidienne de tous les enfants scolarisés de l’Ecole des Sables.


La poursuite du parrainage des enfants de l’Ecole des Sables :
En ce sens, l’action de parrainage se poursuit, dans les mêmes conditions, auprès de chaque filleul et la relation entre parrains/marraines et filleuls restera la même, à savoir :
- avant fin 2012, un courrier de présentation de l’école de Ouagadougou accueillant nos élèves Touaregs, des photos du lieu d’hébergement et du quotidien des enfants,
- en courant d’année scolaire, un point sur la situation et des nouvelles des filleuls,
- en fin d’année scolaire, un bilan de cette année et des nouvelles des filleuls.

Le fonctionnement actuel du parrainage nous permet de financer 45€ par mois et par enfant alors que le budget prévisionnel de ce projet de scolarisation arrive à un coût effectif de plus de 65€ par enfant. Nous sommes donc à la recherche de nouveaux partenaires et parrains.

Merci à tous de votre engagement au côté
des élèves de l’Ecole des Sables et d’Ibrahim.
La rentrée à Ouagadougou : récit d'Ibrahim
« La rentrée a eu lieu le 8 octobre pour notre premier arrivage. Etaient présents : Ahmed, Rhissa, Mossa, Elmehdy, Nana,Ttarzenat, Hitou, Waouwa, aboubacrene, petit Mossa et Hamady.
Tout le monde a bien démarré, chacun dans sa classe et a retrouvé la liste de ses fournitures, son emploi du temps, le programme annuel mais surtout, l’espoir et la chance de pouvoir continuer à apprendre.
Tous en tenue pour répondre au besoin d’intégration et d’uniformité présent dans cette vielle et grande école. Quant aux conditions de vie à l’internat : la maison est composée de 5 pièces, plus une cuisine, une terrasse, un garage et une cour.

On a commencé par des petits problèmes comme le manque d’eau ou d’électricité mais tout s’est bien résolu et nous sommes ensemble et prêt à accueillir le deuxième arrivage pour la fin de cette semaine. Nous attendons ainsi l’arrivée de Oumar, Abdou, Albaraka, Hamma, Moussa ,Bibi, Issouf, Hamey,Tidwal, Haya, Adjoda et Bissada.

Petites histoires des petits élèves de l’école…
Au grand marché de Ouagadougou pour acheter des tenues de sports, chaussures et autres fournitures, les enfants allaient d’étonnements en étonnements et se trouvaient en grande peur devant les monuments et statuts géants des carrefours qui ressemblent beaucoup a de véritables formes humaines … pour la fin de l’histoire je leur ai dit que ces statues étaient de véritables personnes qui ont menti ou qui n’étaient pas gentilles et qui se sont transformées comme ça et pour toujours… »

« Le succès n’est pas final
L’échec n’est pas fatal
Seul le courage compte »
Churchill

Ibrahim ag assarid Suivi et responsable du projet
© 2012 - Ecole des Sables | Mentions légales